L’art-thérapie, ça s’adresse à tout le monde
Les personnes qui viennent en séance de psychanalyse jungienne sont toujours étonnées que je leur fasse faire des exercices thérapeutiques qui passent par les dessins, l’écriture et les collages. Ils me disent : « Mais je ne suis pas artiste !! » Je les invite souvent à composer leur propre carnet créatif dans la veine de l’art journal au fil des séances d’art-thérapie avec moi.
Certains se découvrent d’une manière totalement neuve et différente ! Personnellement, c’est un émerveillement de tous les instants passés à explorer avec eux leurs imaginaires. Pas besoin de savoir dessiner, chanter, danser, maîtriser une technique ou d’avoir la fibre artistique. On laisse venir des images qui nous parlent profondément et on les exprime par un biais artistique : le dessin, l’écriture de contes, l’expression corporelle, le chant, les collages, la photo, etc…
Une origine souvent méconnue
Un fait ignoré est que le psychanalyste C.G. Jung en le précurseur de l’art-thérapie. Habituellement, on en attribut la paternité au peintre Adrian Hill dans les années 1940. Or, bien avant cela, entre 1913 et 1930, Jung a consigné dans son livre rouge, des dessins, des peintures, des écrits, issus de son propre processus analytique. Il a aussi utilisé les mandalas comme support thérapeutique auprès de ses patients, notamment des schizophrènes.
Contrairement aux idées reçues, l’art-thérapie n’est pas le support privilégié des artistes et des créateurs. Jung a compris que l’art, l’âme et la spiritualité font appel à une force vitale commune à tous les êtres humains.
Un moyen de transcender ses douleurs
Le but étant de libérer l’expressivité. On se laisse donc porter par son imaginaire en prenant comme support les symboles qui apparaissent dans nos rêves ou nos visions intérieures. C’est le fait d’exprimer ses ressentis, de rendre visible ce qui se passe à l’intérieur de soi qui est curatif. On ne peut pas se suffire de l’analyse intellectuelle. La guérison passe par le corps. Le fait de voir des images personnelles, de toucher du doigt des émotions qui s’exprime dans le processus aide à une guérison. La méthode consiste à donner une forme sensible aux images de l’inconscient et d’élargir ainsi la conscience, cela connecte à son âme. L’imagination active repose sur une fonction essentielle de la psyché : la fonction transcendante. C’est par ce moyen qu’on opère des formes de résilience, qu’on dépasse des problématiques et qu’on rend sublime nos souffrances.
E si on en parlait ensemble ?
Je vous invite à échanger avec moi sur l’art-thérapie via ma page de contact, ou à poursuivre votre lecture sur ma page Psychologie.
Consultation avec Sophie La psy
