Les vacances : ce que nous dit la psychologie
Les vacances sont indispensables pour notre croissance personnelle. Dans nos sociétés modernes, où le rythme de vie est soutenu et les sollicitations constantes, les vacances ne sont plus un luxe, mais une nécessité psychique. Pourtant, tous les congés ne se ressemblent pas. Partir à la mer ou rester chez soi n’implique pas les mêmes effets sur le psychisme. Décryptage.
Pourquoi notre cerveau a besoin de vacances ?
De nombreuses études en neurosciences ont montré que le stress chronique altère le fonctionnement de plusieurs structures cérébrales, notamment l’hippocampe, impliqué dans la mémoire et la régulation émotionnelle. Les vacances, en interrompant le cycle du stress, permettent une récupération neuropsychologique.
« Le cerveau, pour rester efficace, a besoin d’alterner entre phases d’activité et de récupération. » – Daniel Kahneman, psychologue et prix Nobel
Le repos physique et mental améliore :
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l’attention et la concentration
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la capacité à résoudre des problèmes
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l’humeur et la satisfaction de vie
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les relations avec autrui
Quelles vacances ? Des effets différents selon le lieu
Tous les types de vacances ne provoquent pas les mêmes effets psychiques. La destination, le cadre, la coupure plus ou moins radicale du quotidien jouent un rôle symbolique et fonctionnel dans le travail psychique qui s’opère.
- La montagne : pour se recentrer et respirer
La montagne favorise un double mouvement : l’élévation et l’isolement. Les efforts physiques (marche, randonnée) renforcent la connexion au corps, souvent mise à mal dans un quotidien sur intellectualisé. Le silence et l’altitude réduisent la charge sensorielle.
➡️ Bénéfique pour : les personnes en surcharge mentale, anxieuses, ou en quête de structure intérieure.
- La mer : pour relâcher le mental
La mer évoque le mouvement, l’infini, et l’apaisement. Le rythme des vagues, le bruit de l’eau et l’horizon dégagé favorisent des états de conscience modifiés, proches de la rêverie ou de la méditation légère. Cela active le mode par défaut du cerveau, lié à la créativité et à l’introspection.
➡️ Bénéfique pour : les personnes sur-contrôlantes, hyperactives mentalement, ou en quête d’inspiration.
- La campagne : pour retrouver un rythme biologique
Le cadre rural reconnecte aux cycles naturels : lumière du jour, sons de la nature, rythmes lents. Cette stabilité environnementale est particulièrement favorable à la régulation émotionnelle et à la consolidation des repères internes.
➡️ Bénéfique pour : les personnes en transition (burn-out, changement de vie), ou en quête d’ancrage.
- L’étranger : pour se transformer
Voyager dans un autre pays implique un déracinement temporaire. Cela peut provoquer un léger stress adaptatif, stimulant la plasticité psychique. C’est souvent un levier pour la redécouverte de soi par l’altérité, et parfois pour une transformation identitaire profonde.
➡️ Bénéfique pour : les personnes en crise existentielle, en perte de sens ou cherchant à se redéfinir.
- Rester chez soi : un choix thérapeutique
Rester chez soi n’est pas forcément un « non-choix ». Cela peut permettre un temps d’intimité psychique, à condition de créer une véritable rupture symbolique avec le quotidien : rythme différent, absence de sollicitations, nouvelles habitudes.
➡️ Bénéfique pour : les personnes ayant besoin de se poser après un épisode éprouvant, ou celles qui entament un travail intérieur.
En conclusion : des vacances adaptées à votre monde intérieur
Il n’existe pas de “meilleure” façon de prendre des vacances. Mais certaines formes de repos résonnent mieux selon les périodes de vie et les états psychiques. L’important est de se demander : De quoi ai-je besoin aujourd’hui ? De mouvement ou de silence ? D’exploration ou de recentrage ?
Car, en vérité, les vacances ne sont pas seulement un temps de pause… Elles sont souvent un temps de transformation intérieure.
Et vous quel est votre lieu de vacances idéal ?



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